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mimosadiane

Mercredi mélancolie



Ce mercredi est pour moi teinté de mélancolie c’est donc assez naturellement que j’ai eu envie de réécouter la belle émission « remède à la mélancolie » du 16 février dernier qui donnait la parole à Santiago Amigorena*. Et aujourd'hui je n'avais pas envie d'écrire mes mots mais ceux de Santiago, comme pour me laisser bercer et envelopper par sa douce musique de mélancolique et me sentir un peu moins seule. Je vous livre ici les phrases de cet entretien que j’ai le plus aimé et qui m’inspirent, en ce moment si particulier que nous vivons, peut-être vous toucheront elles vous aussi :


« Il faut prendre cette contradiction qu’il y a dans la mélancolie qui est à la fois d’être le plus malheureux du monde et le plus heureux du monde, dans la possibilité justement d’avoir conscience de ce malheur et d’en faire autre chose. C’est comme le désespoir, on est désespéré car on espère encore, on n’est pas désespéré car il n’y a plus rien, il y a encore un futur qui apparait. »


« Dans la mélancolie on sent une impuissance très grande et de cette impuissance née n’importe quel type de création /…/ Il faut garder cette complexité, c’est une forme de paradoxe de penser que le bonheur et le malheur ne sont pas séparés, le bonheur et le malheur ne se succèdent pas, le plus intense c’est de les vivre en même temps. »


« La perte est une forme de possession est c’est peut-être une forme de possession un peu plus complète que la possession elle-même. On ne possède éternellement que ce qu’on a perdu. C’est ça la mélancolie c’est la juxtaposition de quelque chose d’extrêmement beau et d’extrêmement douloureux. »


« Ce sentiment que l’on a tous d’être une toute petite chose ou d’être le centre du monde, tout le monde passe par çà, tout le monde regarde les étoiles et se dit je ne suis rien et puis on se dit c’est moi qui les regarde alors je suis tout et ce qui est important c’est de ne pas vivre çà comme une raison d’être malheureux mais de vivre çà comme une contradiction intense, c’est-à-dire comme quelque chose qui est vivant »


« La vérité n’est pas dans la réalité, ma vérité à moi ce n’est pas une vérité que pourrait corroborer d’autre mémoire que la mienne. Ma vérité c’est mon rapport entre mon présent et mon passé. »


« L’acte de lire est aussi créateur que l’acte d’écrire. »



*Écrivain, scénariste, réalisateur, producteur… l’argentin Santiago Amigorena est multi-casquettes dans l’art de raconter des histoires. Ce « muet de naissance » (comme il se qualifie) est l’auteur d’une œuvre prolifique, comprenant aussi bien le scénario du Péril Jeune de Cédric Klapisch que sa vaste entreprise autobiographique commencée en 1998.

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